
Rien
que cette semaine, quatre personnes ont perdu la vie dans des accidents
de la route, laissant leur famille dans une profonde tristesse. Entre
larmes et révoltent, les proches témoignent.
Rajesh Laseringue laisse derrière lui une femme enceinte et une fillette

Deepa, enceinte de trois mois, devra élever seule ses enfants après le décès de son mari.
Assise dans sa petite maison en tôle,
elle ne peut contenir ses émotions. La tristesse se lit sur le visage de
Deepa Laseringue. Cette habitante de Camp Créole, Albion, âgée de 24
ans, est enceinte de trois mois et se retrouve, du jour au lendemain,
seule à élever sa fille de 4 ans. Son époux, Rajesh, lui âgé de 32 ans, a
perdu la vie dans un accident de la route dans la matinée du dimanche 4
janvier. Il était à vélo à hauteur de Simonet Lane, Albion, lorsque
l’irréparable s’est produit. Transporté d’urgence à l’hôpital Jeetoo, il
a malheureusement rendu l’âme en cours de route. Le rapport d’autopsie
indique que son décès est dû à une fracture du crâne.
Depuis cette tragédie, Deepa, bonne à
tout faire, a du mal à envisager l’avenir sans celui qu’elle chérissait
tant. «Il était sorti voir un ami à Canot et devait, en même temps,
acheter quelque chose à manger. Mais il tardait à rentrer. Je suis donc
allée voir s’il se trouvait près de la boutique. Il n’y était pas. Mais à
ce moment-là, j’ai vu des gens qui couraient dans la rue et qui
disaient que quelqu’un qui était à bicyclette avait eu un accident. J’ai
couru pour voir s’il s’agissait de Rajesh. Je n’ai rien pu faire
lorsque je suis arrivée sur le lieu de l’accident. Il avait été placé
dans un véhicule et je l’ai suivi. Une fois à l’hôpital, j’ai appris son
décès», raconte Deepa, les larmes aux yeux.
Cette dernière et son époux, mariés
depuis 2008, avaient tout plein de projets pour 2015, dont l’achèvement
des travaux de construction de leur maison. «Il (Rajesh) travaillait
comme opérateur dans un parc à Saint-Martin et économisait sou par sou
pour la construction de la maison. D’ailleurs, il ne reste que le
crépissage pour la terminer. Nous avions prévu de nous installer dans la
nouvelle maison vers juillet, d’autant que je devrais accoucher de
notre deuxième enfant durant cette période. On vit dans une unique pièce
en tôle depuis notre mariage et il voulait que notre condition de vie
change pour le mieux», confie-t-elle d’une voix brisée par le chagrin.
Rakesh, le jumeau de la victime, est,
lui, très révolté depuis la mort de son frère. Il pointe du doigt l’état
de la route. «Avant les élections, les autorités ont réasphalté la
route sur laquelle mon frère a eu son accident. Mais les travaux ont été
mal faits, il y a des bosses partout. À mon avis, c’est ce qui a fait
que mon frère a dérapé», avance-t-il.
Rajesh Laseringue devait fêter ses 33
ans le 26 août. Hélas, il s’en est allé, laissant derrière lui une
fillette de 4 ans, mais aussi une femme enceinte. «Il voulait par-dessus
tout avoir un fils», confie cette dernière. Malheureusement, il ne
verra pas naître cet enfant tant attendu.
Clency Potiron meurt en se rendant sur son lieu de travail

Danielle Potiron est écrasée de douleur depuis la disparition tragique de son mari.
La journée du jeudi 8 janvier avait
commencé de façon tout à fait ordinaire. Clency Potiron s’était réveillé
à 4h30, avait préparé son petit déjeuner et fait un peu de ménage. Par
la suite, il avait enfourché sa motocyclette. Direction la capitale,
plus précisément à la municipalité, où il travaillait comme éboueur
depuis de nombreuses années. Mais il a été fauché en cours de route.
Le deux-roues de Clency Potiron, 47 ans,
a dérapé à hauteur de Terrasson. L’impact a été tel que le père de
famille – il a deux enfants âgés de 17 et 10 ans – est mort sur le coup.
Danielle, son épouse, garde de lui le
souvenir d’un bosseur. Clency Potiron, qui travaillait également dans le
commerce du poulet afin de joindre les deux bouts, «était très
débrouillard», dit-elle : «J’ai perdu ma main droite. La vie ne sera
plus la même. Hier (samedi 10 janvier), on avait prévu de se rendre
ensemble à Port-Louis pour acheter les matériels scolaires. Mais voilà,
il est parti.»
Stéphane José, parti à la fleur de l’âge

La victime était membre de la Mauritius Scuba Diving Association.
Il était promis à un bel avenir, selon
ses proches. Stéphane José, un plongeur de 23 ans, a perdu la vie suite à
un accident de la route. C’était le jeudi 8 janvier, vers 8h50, sur la
route côtière de Palmar, en direction de Trou-d’Eau-Douce.
À en croire la police, la moto que
pilotait Stéphane José a dérapé avant d’heurter un 4x4 qui venait en
sens inverse. Celui-ci a, à son tour, percuté une mobylette. Le jeune
homme a été conduit à l’hôpital de Flacq où il est décédé. Selon le
rapport d’autopsie, cet habitant de Poste-Lafayette a rendu l’âme suite à
ses multiples blessures.
Après ce drame, la police a procédé à
l’arrestation du conducteur du 4x4. Ce dernier, un habitant de Triolet, a
été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif. Il a toutefois
comparu en cour où il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide
involontaire. Il a retrouvé la liberté après avoir fourni une caution.
Le jour fatidique, Stéphane José se
rendait à l’hôtel Le Tropical, à Trou-d’Eau-Douce, en vue de rejoindre
des clients. Sa disparition tragique plonge sa famille, mais aussi tous
ceux qui l’ont côtoyé, dans une profonde tristesse. «Il travaillait pour
moi depuis quatre ans, explique Ben Cadet, directeur de Dive Passion.
C’était un jeune homme exemplaire. C’était un excellent plongeur. Il
était d’ailleurs membre de la Mauritius Scuba Diving Association. Il va
nous manquer.»
Décès de Jonathan Matadeen
Nadia Manique, sa compagne : «Nous devions nous marier cette année»

Le jeune homme se rendait chez sa belle-mère lorsque l’irréparable s’est produit.
Il a été fauché alors qu’il était en
route pour Cap-Malheureux, chez sa belle-mère, où il devait rejoindre sa
compagne Nadia Manique, âgée de 26 ans. Jonathan Matadeen, un
charpentier habitant Grand-Gaube, a connu une fin tragique. Le mercredi 7
janvier, vers 19 heures, il pilotait une motocyclette sur la route
principale de Péreybère, à bord duquel se trouvait également un ami,
lorsqu’il a heurté une voiture venant en sens inverse et conduite par
une septuagénaire qui aurait subitement tourné à droite.
Il a été conduit à l’hôpital de
Pamplemousses où il a rendu l’âme. Son ami y a, lui, été admis pour
recevoir les soins nécessaires. Quant à la conductrice de la voiture,
une habitante de Vacoas, elle a été admise dans une clinique privée.
Jonathan Matadeen, qui allait fêter ses
23 ans le 18 février, avait des projets de couple pour 2015. «Nous
devions nous marier cette année. C’était une de nos priorités», confie
Nadia Manique.
C’est par le biais d’un ami de la
victime qu’elle a appris la triste nouvelle. «Il (Jonathan) revenait de
la plage de Péreybère où il se trouvait avec des amis. Ne le voyant pas
rentrer, je l’ai appelé sur son portable, mais il ne décrochait pas.
J’ai alors téléphoné à un de ses amis qui m’a dit qu’il avait eu un
accident, qu’il était blessé et qu’il se trouvait à l’hôpital. C’est
là-bas que j’ai appris que Jonathan est mort», raconte Nadia.
http://www.5plus.mu/faits-divers/accidents-quatre-familles-ravagees-par-la-douleur
So sad. Rip all the victims and sincere condolences to all the families.
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